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7 février 2017 2 07 /02 /février /2017 16:17

Par Pierre-Adrian BOLZAN, Leona PODVORICA et Adrian SONNEMANN.

 

On cherche à connaître l'efficacité de divers antibiotiques et de bactériophages sur la bactérie E. coli (Escherichia coli) que l’on retrouve dans nos intestins. Pour cela on réalise un antibiogramme:

 

Premièrement, on a étalé les bactéries E. coli sur une gélose nourricière. Puis, on a soigneusement déposé une pastille imbibée de Céfotaxime, une pastille de Polymyxine B et une dernière pastille de Ticarcilline, trois antibiotiques. On a également déposé une mini goutte d’une solution contenant des bactériophages, c’est-à dire des virus spécifiques des bactéries, pour montrer leur efficacité sur les bactéries E.coli. Ceci est une nouvelle méthode utilisée dans certains pays d’Europe de l’Est pour soigner des maladies d’origine bactérienne (cf article et vidéo “les phages au secours de la médecine”).

Dans un deuxième temps, les boîtes sont placés pendant douze heures dans une armoire de culture permettant ainsi à la fois la multiplication des bactéries sur la gélose et la diffusion des antibiotiques et des bactériophages.

.

Ainsi, en regardant le résultat de l’antibiogramme ci-dessus, on peut observer des taches plus ou moins transparentes. Ces taches correspondent aux endroits  où les bactéries sont mortes et n’ont pas pu se multiplier (les zones opaques correspondent à des millions de bactéries). On peut donc identifier les antibiotiques efficaces pour tuer les E. coli et révéler l’action des bactériophages.

On observe que les bactériophages et l’antibiotique Polymyxine B tuent les bactéries E. coli puisque les taches sont transparentes. De plus, l’antibiotique Céfotaxime a plus diffusé mais semble moins efficace car la tache qui l’entoure est moins transparente comparée aux taches correspondant à la Polymyxine B et aux bactériophages. Il faudrait faire des expériences complémentaires pour prouver son efficacité moindre. Au contraire, l’antibiotique Ticarcilline n’a pas d’effet sur ces bactéries puisqu’elles se sont multipliées malgré sa diffusion dans la gélose.

BON A SAVOIR :

Les bactéries peuvent être groupées en 2 catégories:

- Les Gram +

- Les Gram –

On peut en effet les distinguer grâce à la technique de coloration Gram mise au point en 1884 par Hans Christian Gram. Après la coloration, les Gram + apparaissent en violet et les Gram -, en rose. Cette technique est une étape essentielle dans l'analyse médicale, elle permet la visualisation facile de la bactérie, de sa forme et de sa taille.

Le protocole que nous avons utilisé est détaillé dans ce lien :

https://www.bioutils.ch/protocoles/5-la-coloration-de-gram

Bactéries Gram+ et Gram- (source : BiOutils)

Bactéries Gram+ et Gram- (source : BiOutils)

 

A la découverte des différents types de bactéries

.

 

La réalisation de l'antibiogramme.

Dernière étape : le dépôt des bactériophages, au centre.

 

La coloration des bactéries.

Attention, ça tache ! 

 

Observation des bactéries Gram+ et Gram-

 

Encore un grand merci à Karl Perron et à son équipe pour nous avoir permis de réaliser ces expériences et de visiter l'unité de recherche en microbiologie de la Faculté des Sciences de Genève.

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Published by lebioblog - dans BIOTECHNO

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